Le vol à voile

En quelques leçons avec un moniteur, vous apprendrez à voler, et constaterez que ce n’est pas plus difficile que de conduire une voiture.

Le vol se décompose selon 4 phases :

Phase 1 – décollage

Remorqué

Phase 2 – vol plané

vol plane

Phase 3 – utilisation des ascendances

ascendance

Phase 4 – l’atterrissage.

atterrissage

Le planeur est aussi utilisé en voltige aérienne où la technique, la maîtrise du pilotage, atteint son sommet.

Le décollage

Pour atteindre les courants ascendants, le planeur a besoin d’une aide extérieure qui le propulse en l’air. Trois moyens s’offrent aux pilotes :

• Le treuil enroule un câble relié au planeur et le hisse au-dessus de son aérodrome de départ à la manière d’un cerf-volant. Le planeur se largue à une altitude de 400 ou 500 mètres. Cette technique spectaculaire a fait ses preuves : très sûre, elle a aussi l’avantage d’être économique.

Grâce à l’utilisation du treuil électrique alimenté par des cellules photovoltaïques, notre fédération veut faire de notre activité un modèle exemplaire de développement durable !

•L’avion-remorqueur livre l’ascendance au vélivole sur un plateau ! Accroché au câble de 70m derrière l’avion, le planeur est remorqué jusqu’aux courants ascendants les plus favorables. Cette technique confortable est la plus utilisée en France malgré son prix.

• Le décollage autonome est réservé aux planeurs équipés d’un moteur. Soit le moteur est fixe, ce qui occasionne quelques sacrifices sur l’autel des performances, le planeur présente alors une ligne moins aérodynamique. Soit le dispositif est rétractable pour conserver une ligne épurée.

Le vol plané

Si vous glissez votre main à la fenêtre de votre voiture en mouvement, vous sentez une résistance qui la pousse vers l’arrière, appelons cette force la traînée. De même, selon l’angle que fait votre main avec l’air en mouvement, elle sera soulevée ou abaissée, appelons cette force portance. Enfin, votre main est soumise à la loi de la gravitation qui lui donne un poids.

Le planeur subit les mêmes forces : le poids l’attire vers le bas, la traînée tend à le ralentir, et la portance le fait rester en l’air.

Pour compenser cette traînée et continuer à rester en mouvement, le planeur plane selon un angle de légère descente. Cet angle est piloté : à un angle de plané fort correspond une perte d’altitude forte, et une vitesse de plané importante ! Ainsi, telle une voiture, la consommation (ici la perte d’altitude) est reliée à la vitesse (entre 75 et 280 km/h !) pour une même distance parcourue. Au pilote de choisir la vitesse correspondant le mieux à ses souhaits : avancer vite ou perdre peu d’altitude… Ce rapport est connu sous le nom de finesse (distance parcourue divisée par altitude perdue) : plus il est élevé, plus le planeur est performant (une finesse de 40 correspond à 40 km parcourus pour 1 km d’altitude perdue).

L’ascendance

Bien, notre planeur est en l’air, il plane et descend donc doucement dans le ciel. Comment va-t-il rester en l’air et parcourir des centaines de kilomètres ? Grâce aux courants ascendants qui lui permettent de regagner de l’altitude, de « refaire le plein ».

Les courants sont de 3 types :

L’ascendance thermique : le sol est fait d’une multitude de zones contrastées. Le soleil frappant le sol chauffe donc plus ou moins ces zones. Des colonnes d’air chaud au contact des sols les plus réchauffés s’élèvent (convection) et forment les cumulus de beau temps (dont les orages sont les conditions développements extrêmes). Pour rester dans ces colonnes (« pompes »), le pilote décrit des cercles en spiralant et est ainsi entraîné en altitude.

L’ascendance dynamique : en zone montagneuse, le vent frappe parfois le relief sans pouvoir le contourner. La masse d’air décrit alors une vague de forme identique au relief que le planeur va emprunter en surfant dessus dans de longues lignes droites épousant le relief.

L’ascendance ondulatoire : en zone montagneuse, lorsque la masse d’air n’est pas perturbée par la convection, la vague de l’ascendance dynamique va rebondir après avoir sauté le relief. Ces rebonds sont autant de vagues que les planeurs surfent. Elles sont souvent marquées par de petits cumulus roulant sur eux-mêmes (« rotors ») et surtout par des nuages lenticulaires fixes dans le ciel malgré le vent fort.

 L’atterrissage

Le planeur est muni d’aérofreins situés sur le dessus de l’aile que le pilote utilise pour détériorer volontairement son vol plané. Il se pose alors précisément à l’endroit voulu. En vol de performance, lorsque le pilote ne peut pas rejoindre son aérodrome, il peut se poser dans un champ. On dit qu’il se « vache ». Avec l’aide d’autres membres du club, le planeur est démonté sur place, puis ramené par la route dans une remorque spécifique.

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